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Maladies du coeur: évaluer les risques grâce au tour de taille et aux triglycérides
22 juillet 2010 – Des chercheurs de l’Université Laval proposent une nouvelle approche pour évaluer les risques de maladies du coeur : la mesure du tour de taille combinée à la mesure du taux de triglycérides dans le sang.
À l’occasion de recherches antérieures, l’équipe de l’Université Laval avait découvert que les individus ayant un niveau élevé de gras abdominal – logé au ventre – affichaient généralement un taux de triglycérides élevé dans leur sang. D’où leur idée de combiner la mesure du tour de taille à celle des triglycérides pour évaluer les risques de maladies cardiovasculaires.
Pour confirmer l’efficacité de cette approche, l’équipe a suivi l’état de santé de 21 787 individus, âgés de 45 ans à 79 ans, initialement en bonne santé. Au cours des 10 années de l’étude, 2 109 d’entre eux ont souffert de maladies du coeur.
Le gras abdominal, le plus dangereux pour la santé
Bien que cela ne soit jamais recommandé, avoir un excès de poids ne signifie pas pour autant qu’on soit à risque de souffrir de maladies cardiovasculaires. Tout dépend du type de gras accumulé. Le gras le plus dangereux pour la santé du coeur est le gras abdominal, logé dans l’abdomen autour des organes internes. Il est différent des gras sous-cutanés, situés tout juste sous la peau, que l’on peut pincer avec les doigts.
Les hommes qui affichaient au départ un tour de taille supérieur à 90 cm, combiné à un taux de triglycérides supérieur à 2,0 millimoles/litre, avaient 28 % plus de risque de développer des maladies cardiovasculaires que ceux chez qui ces deux indicateurs étaient inférieurs à ces seuils.
Les femmes qui avaient un tour de taille supérieur à 85 cm et un taux de triglycérides supérieur à 1,5 millimole/litre voyaient leur risque augmenter de 67 % par rapport à celles qui avaient des résultats inférieurs aux seuils fixés.
Non seulement l’approche semble-t-elle efficace, mais elle est peu coûteuse. Un simple ruban à mesurer et un bilan lipidique standard suffisent pour la mettre en application. Comme l’a affirmé Jean-Pierre Després2, chercheur principal de l’étude, à l’Agence Postmedia News, jusqu’à maintenant les médecins avaient rarement l’habitude de s’attarder au taux de triglycérides quand ils recevaient les résultats d’un bilan lipidique (sauf lorsque le résultat était anormalement élevé). Une habitude qu’il espère voir changer.
Dominique Forget – PasseportSanté.net
1. Arsenault BJ, Lemieux I, Després JP et alThe hypertriglyceridemic-waist phenotype and the risk of coronary artery disease: results from the EPIC-Norfolk Prospective Population StudyCMAJ. 2010 Jul 19.
2. Jean-Pierre Després est chercheur à l’Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec

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Tant que les lions n’auront pas leurs propres historiens, les histoires de chasse continueront de glorifier le chasseur. (proverbe africain)

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